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Libération

Retour vers le futur pour l'indice CAC 40. Deux spécialistes voient la Bourse grimper en 1996. Pas pour de bonnes raisons.

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publié le 25 janvier 1996 à 23h31

L a futurologie boursière est toujours un exercice périlleux

­quoique divertissant. Nous faisons ici appel à deux valeureux candidats. L'un joue le rôle de l'analyste graphiste, ou chartiste (Patrick Herter, directeur de la Financière de la Roche noire); l'autre, l'analyste fondamental (Philippe Leroy, ancien directeur général de la Chase Manhattan Bank à Paris).

Le chartisme consiste à lire l'avenir à partir de l'observation des courbes passées. On repère quelques figures récurrentes, leur périodicité, et puis on en tire quelques conclusions permettant de prédire l'avenir. Avec une règle d'or: l'analyse graphique doit toujours être validée par l'analyse fondamentale ­surtout ne pas rester le nez collé sur les courbes, mais humer aussi la réalité.

Cela tombe bien: nos deux analystes prévoient de conserve une hausse de l'indice CAC 40 en 1996 ­l'hypothèse est donc valide. On s'en serait un peu douté: après deux années de vaches maigres (­17% en 1994, ­1% en 1995), la Bourse de Paris est devenue très bon marché ­à la différence des autres places mondiales, qui battent record sur record. Tout est donc prêt pour rebondir du fond de la piscine.

Mais nos deux candidats ne voient pas la même hausse au même rythme, au même moment. Ni pour les mêmes raisons: l'un est modérément optimiste, l'autre franchement pessimiste. Jamais contents, ces boursiers.

Le chartiste: sortir de la logique passive Patrick Herter, directeur d'une société de portefeuille, la Financière de la Roche Noire.

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