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Libération

Bilan catastrophe pour la SNCFLe déficit pour 1995 devrait avoisiner les 16 milliards. Pire que prévu.

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publié le 26 janvier 1996 à 23h28

Le bilan 1995 de la SNCF se révèle bien plus catastrophique que

prévu. Selon la direction de l'entreprise publique, les recettes ont été inférieures de 9,7% par rapport aux prévisions: les revenus du trafic voyageurs et du fret se sont élevés à 39,2 milliards de francs, en baisse de 3,5% par rapport à 1994. Pour les seuls voyageurs, les recettes ont reculé de 2,1% par rapport à l'année 1994, à 23,96 milliards de francs, soit 11% de moins que ce qui était prévu initialement. Mais, dans l'ensemble, la baisse la plus importante a été enregistrée dans la région Ile-de-France (­ 5,8%) avec une recette de 3,26 milliards de francs. Enfin, côté fret, l'activité a accusé un recul de 5,6% par rapport à 1994, à 15,24 milliards de francs, ce qui traduit un résultat inférieur de 7,7% par rapport aux prévisions initiales.

Pouvait-on imaginer pire? Les trois semaines de crise sociale qui ont paralysé le trafic à la fin de l'année dernière ne peuvent expliquer une situation si difficile, même si l'on estime que le manque à gagner pendant les grèves de décembre s'est élevé à environ 4 milliards de francs. Après des résultats encourageants enregistrés au cours du premier semestre de l'année (une hausse moyenne du trafic de 7%), l'entreprise pensait tenir une véritable relance de l'activité ferroviaire. Mais, dès le milieu de l'été, la fréquentation des trains s'est tassée. La faute à qui? La direction de la SNCF incrimine la vague d'attentats de l'été, le ralentissement de la conjoncture,