Menu
Libération

La SNCF négocie sur les salairesLes discussions avec les fédérations syndicales s'annoncent difficiles.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 janvier 1996 à 23h20

Six semaines après la fin du conflit qui a paralysé la France, la

direction et les syndicats de la SNCF entament, au chapitre des négociations, un plat de résistance: les augmentations de salaire. Les discussions doivent s'engager demain, avec, au programme, une série de rencontres bilatérales entre la direction et les sept fédérations syndicales de cheminots. Les premières depuis la nomination, en décembre, de Loïk Le Floch-Prigent à la tête de l'entreprise ferroviaire. Une table ronde devrait suivre dans la première quinzaine de février.

Le sujet est sensible: bien que le nouveau PDG se soit déclaré favorable, dès sa nomination, à l'ouverture de telles négociations, la SNCF ne dispose pratiquement d'aucune marge de manoeuvre. Non seulement les mauvais résultats de l'entreprise vont peser lourdement dans la balance, mais il lui faudra aussi tenir compte de la rigueur salariale souhaitée par le Premier ministre, Alain Juppé. Dans sa lettre de cadrage annuelle, Matignon a fixé à 3,4% le plafond des augmentations de salaires en 1996 dans les entreprises publiques (contre 3,2% en 1995), ce chiffre incluant les hausses générales de salaires, les augmentations individuelles (glissement vieillesse technicité-GVT), et les incidences sur l'année en cours des hausses consenties l'an passé. Alain Juppé avait en outre précisé qu'il ne souhaitait pas voir accorder d'augmentations générales dans les entreprises publiques en difficulté financière. Pile-poil le cas de la SNCF, dont le bilan