Les automobilistes de l'Ouest ont frôlé la panne sèche. Entamée
vendredi minuit, la grève des chauffeurs de camions-citernes approvisionnant les stations-service a provoqué lundi une ruée vers les pompes. Mais, dans la journée d'hier, le conflit qui oppose à leurs patrons les chauffeurs routiers conducteurs de citernes s'est résolu par une longue journée de négociations, entreprise par entreprise. Et, un à un, les grands dépôts de carburants de l'Ouest à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), à Vern-sur-Seiche, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), et à Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours (Indre-et-Loire) ont été débloqués.
Le préavis de grève avait été lancé il y deux semaines auprès d'une quarantaine d'entreprises de transport de la région ouest par l'antenne ouest de la Fédération nationale des chauffeurs routiers (FNCR). La FNCR estimait que 2.000 camions-citernes ont été immobilisés dès samedi. Seuls les chargements de kérosène arrivaient à destination de l'aéroport tandis que les maisons de retraite et les hôpitaux continuaient d'être approvisionnés en fioul, avec l'accord des grévistes.
Le litige porte sur l'application d'un contrat de progrès qui devait entrer en vigueur le 1er octobre dernier. Le volet social de cet accord de modernisation prévoit la réduction du temps de travail et la transparence du bulletin de paie, qui doit être établi à partir du disque de chaque camion, et non plus de manière forfaitaire. Selon ce texte, les patrons devraient comptabiliser