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Libération

Bergougnoux et Ménage, fusibles mal récompensés

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publié le 6 février 1996 à 1h43

PDG remerciés, Gilles Ménage et Jean Bergougnoux se retrouvent

simples chargés de mission pour le compte du gouvernement. Le premier a dû laisser sa place à Edmond Alphandéry, ex-ministre des Finances, à EDF. Le second a été viré de la direction de la SNCF, accusé d'avoir mal mené le dialogue social. Gilles Ménage, mis en cause dans l'affaire des écoutes de l'Élysée, réclamait un poste honorable en échange d'un départ sans vagues d'EDF, il doit ­pour l'instant­ se contenter d'une mission sur le développement des relations industrielles, énergétiques et économiques de la France avec les pays de la péninsule arabique. Jean Bergougnoux, ex-premier cheminot mais aussi ex-directeur général d'EDF, prendra, lui, la route de l'Europe centrale avec mission de dresser un bilan sur la sûreté nucléaire dans les pays de l'ancien bloc de l'Est, a annoncé hier le ministère de l'Industrie. Jean Bergougnoux devra notamment procéder «à un état des lieux et à une analyse des difficultés rencontrées ou anticipées» et «proposer au gouvernement les mesures nécessaires pour faciliter et intensifier le niveau de partenariat entre les acteurs russes et français», précise le communiqué.

Jusqu'à présent, les PDG fusibles retrouvaient des postes honorables. Traditionnellement, les présidents de la SNCF ou d'EDF prenaient des risques en acceptant des postes exposés politiquement et médiatiquement. Ils savaient en s'installant ce qu'ils risquaient. Un série d'accidents ferroviaires, et le premier devait