New York,
de notre correspondant Apple déroule depuis vingt ans une drôle d'histoire avec le marché. L'entreprise court, court et à chaque fois, elle se retrouve dépassée par un marché qui va trop vite pour elle. Les PDG changent, revoient la stratégie et le marché file, prenant Apple à contre-pied. Du coup, le conseil d'administration s'inquiète et part en quête de l'homme providentiel capable de revoir en vitesse les choix du patron défaillant. Au début, il y a Steve Jobs et Steve Wozniak. En 1976, ils ont l'idée de fabriquer un ordinateur individuel et convivial. Une machine qui parlerait le même langage que l'utilisateur avec le dessin d'une poubelle pour signifier la poubelle. Le nom de baptême doit donner envie d'en croquer, ce sera Apple. Les moyens collent à la légende américaine: un garage dans la banlieue de San Francisco. Un an plus tard, les ventes atteignent 1 million de dollars. Apple, que les médias baptisent -en français- «l'enfant terrible» fait la nique au supergéant IBM.
Pour faire la différence, Jobs et Wozniak décident de tracer une frontière entre eux et IBM. Il y aura les logiciels d'exploitation -qui gèrent l'ordinateur- et les logiciels d'application d'Apple et puis les autres, conçus par Microsoft et consorts pour IBM. Il faut choisir son camp. Résultat: Apple se retrouve cantonné sur 10% du marché, guère plus. Le dogme de l'isolationnisme s'impose.
Le génie des deux fondateurs va donner quelques succès fabuleux comme Apple II ou surtout le Macintos