Quel point commun y a-t-il entre McDo, Midas, Jacques Dessange et
Petit Bateau? Ce sont tous des réseaux de franchise. Chaque commerçant possède sa boutique, mais il défend les couleurs d'un franchiseur, propriétaire de la marque. Une forme de distribution qui a le vent en poupe: si le nombre d'enseignes a tendance à se stabiliser à 450 depuis dix ans, les boutiques, elles, se multiplient avec près de 4.000 ouvertures par an, selon la Fédération française de la franchise (FFF). A lui seul, ce secteur pèse 200 milliards de francs (+ 10% en un an). Les franchiseurs, qui vont tenir Salon à Paris du 29 mars au 1er avril, revendiquent même 10.000 créations nettes d'emplois par an.
Les bataillons des nouveaux arrivants se recrutent à 45% parmi des petits commerçants qui ne s'en sortent plus seuls; le reste provient en grande partie de salariés licenciés avec indemnités. «Nous avons dans notre réseau des anciens de Renault, Dassault et même de Lancôme», confirme Marie-Françoise Micouleau, patronne de l'enseigne Dal'alu, qui vend des gouttières sur mesure. «De plus en plus, les cadres n'attendent pas d'être au chômage pour préparer leur reconversion. 30% sont encore en activité quand ils commencent à s'intéresser à la franchise», explique Patrick Crochemore, directeur du Salon. Profil type: le futur franchisé frise la cinquantaine et se rend compte que le marché du travail ne lui offre plus de perspectives réjouissantes.
Mieux vaut avoir, cependant, des indemnités confortables pour dém