«CFDT chemi... Merde! SUD cheminots, bonjour.» Les militants ex-CFDT
de la région Paris Sud-Est ont encore du mal à se faire au changement de vocable. Mais, mis à part ces lapsus, leurs tracts, dûment estampillés Sud (Solidaires, unitaires et démocratiques), ont bel et bien commencé à se répandre. Avec un seul mot d'ordre: «Remettre la pression». La pression sur les salaires, mais aussi sur le nouveau contrat de plan SNCF en gestation, et sur le financement de la protection sociale. Ils préparent la «journée d'action» du 11 février, rejoignant ainsi la CGT et la FSU. Ces dissidents, qui ont claqué la porte de la CFDT le 26 janvier pour créer le syndicat SUD, devraient être rejoints, aujourd'hui, par les cheminots de Paris Saint-Lazare. Plus d'un mois après la fin du conflit qui a paralysé la France, les plus farouches opposants de Nicole Notat continuent à faire des vagues.
Une assemblée générale doit se tenir toute la journée à Argenteuil, pour se conclure, sauf surprise de dernière minute, par la création d'une nouvelle section de SUD-Rail sur la région de Paris Saint-Lazare. Après Paris Sud-Est, c'est donc un autre bastion qui se détache. Sur les 475 adhérents CFDT de la région qui s'étend de la gare Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie, seuls une soixantaine de cheminots se sont d'ores et déjà déclarés farouchement opposés à cette sécession. Ceux-là, fidèles à la CFDT, des contrôleurs de trains pour la plupart, ont quitté les locaux sans attendre les résultats du vote d'aujourd'