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Libération

AOM se colle au tarmac d'Orly-OuestLa compagnie refuse d'aller à Orly-Sud et livre bataille avec Air France.

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publié le 10 février 1996 à 1h32

Après la guerre des tarifs, la guerre du tarmac. La bataille que se

livrent les compagnies Air France Europe (ex-Air Inter), AOM et TAT, se joue au ras des pâquerettes: cette fois, c'est l'aéroport d'Orly-Ouest qui est en jeu. Le groupe Air France souhaite récupérer l'intégralité de l'aérogare pour ses services, tandis qu'AOM, qui devait déménager ses vols moyen-courriers à Orly-Sud d'ici au 31 mars, crie au meurtre commercial. L'énervement est monté d'un cran, mardi, quand Bernard Pons, ministre des Transports et de l'Equipement, a pris fait et cause pour Air France. «AOM a signé une convention le 23 décembre 1994 pour son déménagement», rappelle-t-on au ministère. Le lendemain, AOM répliquait en faisant peindre un slogan sur la carlingue de ses huit MD-83 (avions moyen-courriers): «Je veux rester à Orly-Ouest» figure donc en énorme au-dessus du logo. Histoire de déplacer le débat sur les pistes. Des pétitions sont mises en circulation, et une plainte a été déposée auprès de Bruxelles.

«Lorsque nous avons signé cette convention, argumente Marc Rochet, le PDG de la compagnie, Air Inter n'avait pas encore perdu 1,5 million de passagers. Maintenant, Orly-Ouest est sous-utilisé et Orly-Sud saturé. Il n'est plus question pour nous de déménager. Je demande le réexamen de ce dossier!» Et d'énumérer les inconvénients d'un tel transfert. Orly-Sud ne possède que deux parcs de stationnement de 3.100 places et encore l'un d'entre eux est en chantier, contre 8.000 places côté ouest; au su