Quatre accords ont été signés hier après-midi entre Alain Juppé et
son homologue russe, Viktor Tchernomyrdine, lors de la première commission économique présidée par les deux Premiers ministres. Quatre accords dans des domaines variés: l'informatique, l'environnement (Corinne Lepage, la ministre française, était aussi du voyage), l'énergie, le traitement de l'eau. Et l'un des textes porte sur les modes de financement qui auront cours dorénavant en Russie pour toute entreprise française qui souhaitera y faire du commerce ou des investissements. A cet effet, une enveloppe de 4 milliards sera à disposition des relations franco-russes pour doper «donner un coup de fouet», selon le mot d'Alain Juppé des échanges qui restent inférieurs à ceux de nos autres partenaires européens avec la Russie. La France est certes le troisième investisseur en Russie (sur les 600 sociétés implantées, seule une trentaine le sont pour des montants significatifs), mais la part de marché des produits hexagonaux pointe à une piteuse huitième place.
Sur ces 4 milliards de francs, 1,5 est considéré comme des lignes de crédit à des taux très faibles qui seront attribuées à des projets français sur des secteurs russes non rentables. Le reste consistant à monter un système de financement compliqué gagé sur le pétrole. La Coface (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur) garantira pour 2,5 milliards les nantissements d'investissements français par l'exportation de produits pétroliers russe