Ca va beaucoup mieux, merci, mais la cure d'amaigrissement n'est pas
finie. C'est en substance le message qu'a délivré vendredi matin Jacques Boubal, président du directoire de DMC, en présentant les résultats du premier groupe français textile devant un parterre d'analystes financiers.
Après une année 1994 catastrophique (148 millions de francs de pertes), 1995 marque en effet le retour à l'équilibre du groupe (0 à 5 millions de résultat net prévisionnel pour un chiffre d'affaires en baisse de 10,7%, à 7,1 milliards de francs). Malgré une «conjoncture économique déprimée», s'est plu à souligner Jacques Boubal, et un effet de change défavorable représentant une perte de 110 millions par rapport à l'exercice précédent, DMC est donc sorti du rouge.
Mais, pour y parvenir, le traitement a été sévère: en douze mois, l'entreprise a perdu 7% de ses effectifs. En cours de route, la charette s'est alourdie: alors que les suppressions de poste ne devaient concerner «que» 200 personnes, au final 600 emplois sont passés à la moulinette de la restructuration (dont 190 relèvent de la cessation pure et simple d'activités en Allemagne et aux Pays-Bas). En Allemagne, les effectifs ont fondu de 10%. A la fin de 1995, il restait 9.124 salariés dans le groupe. Au total, 139 millions de francs auront été provisionnés pour ces restructurations, soit à peu de choses près l'équivalent des pertes affichées en 1994.
Affaires classées? Pas du tout: la réduction des effectifs continue avec 500 suppressions