Après la mise en oeuvre catastrophique de
Socrate, la SNCF avait consulté ses clients sur le mode «Nous avons tant de choses à nous dire». Cette fois, deux mois après le mouvement social, l'entreprise lance une vaste enquête pour inaugurer «de meilleurs services, dès demain». Rien de tel pour redorer une image un peu ternie que de se concentrer sur le client. Le questionnaire sera distribué, du 23 au 29 février, à 10 millions d'exemplaires, via la presse et dans les gares. Les voyageurs et utilisateurs du fret sont invités à donner leur avis sur les priorités de la SNCF (accueil, confort, sécurité, dessertes) et sur les améliorations qu'ils souhaiteraient voir, «dès demain». En juin, la direction, qui devine des clients «insatisfaits», s'engage à répondre aux attentes, y compris au niveau local.
La SNCF, qui entend souvent les élus se plaindre des fermetures de ligne, pourrait ainsi prendre «quelques engagements limités» sur une augmentation de l'offre, à condition que les risques soient partagés avec les régions. «J'ai besoin des idées de chacun. Il faut que l'entreprise bouge, qu'elle prenne des engagements à tous les niveaux», a souligné, hier, le président Loïk Le Floch-Prigent, en présentant le projet à la presse. Confronté à la dure concurrence de la route et de l'air, le train ne représente que 10% de parts de marché du transport. Les recettes voyageurs, elles, ont continué de baisser en janvier (2,4% sur le réseau général, 6 à 7% sur le réseau banlieue) par rapport à