Un nouvel accord transatlantique pénalise la France.
L'Allemagne et les Etats-Unis ont paraphé un protocole d'accord, hier à Washington, sur la libéralisation des transports aériens. Les compagnies des deux pays pourront bientôt voler sans aucune restriction sur leurs territoires respectifs. Il s'agit de l'accord bilatéral de «ciel ouvert» (open sky) le plus important jamais signé jusqu'ici entre les Etats-Unis et un pays européen. En 1994, 5,4 millions de passagers ont voyagé par avion entre les deux pays. Un coup dur pour la France qui a toujours privilégié (sans l'obtenir) la recherche d'un accord global Union européenne/Etats-Unis.
Entre les Allemands et les Américains, tout sera bouclé et signé dès que le préalable exigé par les premiers sera accompli; c'est-à-dire dès que la compagnie aérienne allemande, Lufthansa, et son homologue américaine, United Airlines, auront obtenu les dérogations nécessaires à la législation antitrust. Une formalité selon le ministre allemand des Transports, Matthias Wissmann, qui s'est réjoui, hier, que «l'accord ouvre le ciel au-dessus de l'Atlantique». Dès cet été par exemple, la compagnie allemande LTU, associée avec Air New Zealand, pourra effectuer trois liaisons hebdomadaires entre Francfort et Los Angeles.
Pour Lufthansa et United Airlines, partenaires depuis 1993, cela signifie concrètement qu'ils pourront choisir librement les aéroports souhaités et augmenter le nombre de vols. Ils pourront aussi planifier leurs capacités et leurs pri