C'est reparti pour une semaine de cogitations à la SNCF. Direction
et syndicats de cheminots doivent se retrouver aujourd'hui pour une nouvelle séance de négociations sur les salaires. Et, toujours aujourd'hui, le rapport Martinand, sur l'avenir de l'entreprise ferroviaire, sera présenté officiellement. Ne restera plus qu'à attendre les réactions.
Parlons salaires, d'abord. Le 13 février, le PDG, Loïk Le Floch-Prigent, avait mis sur la table une prime de 440 francs (ou 4% du salaire de décembre) pour solder l'année 1995 et une hausse générale des salaires de 1,7% pour 1996 (1,2% au 1er février et 0,5% au 1er septembre). Ces propositions s'inscrivaient dans le plafond du «+ 3,4%» fixé par le gouvernement aux entreprises publiques en 1996. Sauf que le gouvernement avait aussi expressément défendu aux sociétés déficitaires (16,6 milliards en 1995 pour la SNCF) la moindre augmentation générale...
Après une première rencontre soldée comme à l'accoutumée par un «le compte n'y est pas» des organisations syndicales, la direction a reçu séparément les sept fédérations de cheminots (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FMC, FGAAC). Bilatérales qui permettront peut-être d'arracher à quelques-uns une signature. Car Loïk Le Floch-Prigent y tient à cet accord, ne serait-ce que pour mener à bien son «projet industriel» fort du soutien des syndicats.
Parlons avenir, ensuite. Le rapport de Claude Martinand, directeur des Affaires économiques et internationales au ministère des Transports, recommande la