Les mesures pompiers pour une industrie en crise, le
textile-habillement, seront dévoilées aujourd'hui. L'allègement des charges patronales pour les salaires compris entre 1 et 1,5 fois le Smic devrait être porté à 2.000 francs par mois et par emploi (au lieu de 1.137 francs octroyés jusqu'ici à tous les secteurs d'activité) pour une période de deux ans. Près de 80% des 280.000 salariés du secteur sont concernés. Il est question également que l'Etat relève le plafond de sa participation en cas de chômage partiel. En échange, les industriels, qui ne cessaient de crier au carnage à cause des dévaluations de la lire italienne, s'engagent à sauver 30.000 emplois menacés. Et promettent d'engager chichement 3.000 jeunes d'ici deux ans.
Cet après-midi, le ministre de l'Industrie Franck Borotra annoncera la bonne nouvelle à Lille. Ce rab d'allégement, taillé sur mesure pour un secteur à forte main-d'oeuvre, coûtera 2 milliards à l'Etat. Où les prendra-t-il? Mystère et boule de gomme. Après trois mois d'hésitation (après tout, le précédent allégement n'avait rien changé au paysage de l'emploi), les dernières réticences de Matignon et Bercy ont valsé ce week-end. C'est en effet au cours du déplacement de Jacques Chirac en Asie que la décision, vivement plaidée par Franck Borotra, a été emportée.
A Bangkok, il aura été beaucoup question de... l'Italie. Samedi, le chef de l'Etat français assurait sans barguigner que les difficultés du secteur textile tricolore ne venaient «pas de l'Asie, m