Menu
Libération

Tapis rouge au Havre pour Delmas. Le maire RPR promet des aides pour garder les activités de l'armateur.

Article réservé aux abonnés
publié le 9 mars 1996 à 2h58

Le Havre,

de notre correspondante Le Havre fait les yeux doux et son maire, Antoine Rufenacht, en devient tout lyrique: «Une immense espérance se lève au Havre à l'annonce de l'orientation prise par le groupe Delmas et j'appelle à la mobilisation générale. Il s'agit de rassembler les efforts des collectivités territoriales et des partenaires économiques: Région, Département, Ville, chambre de commerce et d'industrie, port autonome...»

Le projet de réorganisation de l'armateur français Delmas a été présenté en comité central d'entreprise le 21 février. Objectif: «Se hisser, en termes de taille, de rentabilité, et donc de capacité d'action, parmi les deux ou trois armements Nord-Sud aptes à résister à la pression concurrentielle accrue des grands armements mondiaux à dominante Est-Ouest.» Si le résultat d'exploitation, négatif en 1993, est passé à 56 millions de francs en 1994 et 80 millions en 1995, «la rentabilité actuelle reste insuffisante pour renouveler le capital investi et financer le développement des activités». Conséquence: les activités de la branche armement maritime, dispersées entre Puteaux, Dunkerque, Marseille, Rouen et Bordeaux, seraient donc regroupées sur un seul site, «proche des clients, des navires et des équipages».

Le Havre, port français où Delmas réalise le plus d'escales, est, avec ses 150 salariés, la principale implantation de la compagnie, derrière le siège de Puteaux qui en compte près de 400. Alors le RPR Antoine Rufenacht fait le forcing. Après t