Journée de l'émotion, vendredi sur les marchés financiers. A 14h30,
le dernier état des lieux de l'emploi aux Etats-Unis s'affiche sur les écrans des salles de marchés. Le bilan est plus que bon, brillant même: l'Amérique a créé plus de 700.000 emplois au mois de février, un record depuis 12 ans. Et pourtant, dans une unanimité déconcertante, les principales Bourses mondiales vont plonger. Epiphénomène dans la Bérézina générale, le parisien CAC 40 a perdu 15 points en quelques secondes. Un coup dont il ne s'est pas relevé de la séance. En clôture, la Bourse de Paris a perdu 1,62%, tout comme Londres ( 1,3%) et Milan ( 1,62%). A Wall Street, l'indice Dow Jones, après une descente de 100 points à l'ouverture, se reprend à la mi-séance avant de plonger franchement à 5467,73 points (-3,08%). Pourtant, cette minipanique n'affecte qu'à peine l'optimisme des marchés américains. De nombreux traders ne prennent guère au sérieux le risque de reprise de l'inflation.
«L'inflation n'est pas d'actualité», observait l'un d'eux, un autre décrivant la baisse de vendredi comme un «bruit de fond», dans un contexte, par ailleurs, euphorique. La baisse de vendredi , est à mettre en regard de la précédente hausse de 3% en seulement trois séances.
Le yo-yo que l'on observe à Wall Street depuis le début du mois de février (de fortes hausses suivies de fortes baisses) ne doit pas faire oublier que, depuis six mois, l'indice a progressé de plus de 20%: un taux de retour sur investissement qui tient pl