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Libération

Le TGV arrive en Amérique à vitesse lente. Les trains Bombardier-GEC Alsthom relieront New York à Boston et Washington.

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publié le 16 mars 1996 à 2h01

La technologie du TGV débarque sur la côte est. La société

américaine de chemin de fer public, Amtrak, a annoncé, vendredi à Washington, qu'elle avait choisi le tandem associant GEC Alsthom (franco-britannique) et Bombardier (canadien) pour la mise en place d'une ligne à grande vitesse reliant Washington à New York et Boston. L'entrée en service de l'American Flyer (du verbe to fly, voler) est prévue pour l'automne 1999. Le contrat prévoit la livraison de 18 trains complets (12 fermes, 6 en option), 15 locomotives unitaires, et de 3 ateliers de maintenance, pour un coût total de 754 millions de dollars (3,7 milliards de francs environ).

Il ne s'agit pas à proprement parler d'un TGV qui, pour rouler à 300 km/h, nécessite la construction d'une nouvelle ligne, avec des virages très doux, etc. L'American Flyer roulera sur des lignes classiques améliorées, mais la technologie «pendulaire» (les wagons se penchent dans les virages indépendamment des essieux) permet une vitesse d'environ 240 km/h. Cette technologie développée par Bombardier (déjà utilisée en Italie) permet de réduire sensiblement la facture totale, ce qui a joué, semble-t-il, un rôle décisif. Le groupe suisso-suédois ABB a lâché prise au début de l'année, et l'autre concurrent, le consortium germano-américain Siemens General Electric, a subi vendredi une défaite.

Un tiers du contrat (200 millions de dollars soit 1 milliard de francs environ) revient à GEC Alsthom, et la commande fournira du travail à 240 personnes pend