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Libération
Interview

«Apprendre à combiner savoirs et qualités». Trouver un métier aujourd'hui, c'est aussi jongler avec les formations complémentaires. Et la diversité peut être valorisante.

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publié le 25 mars 1996 à 2h18

Comment choisir la formation qui s'adapte le mieux à un monde du

travail où il n'est plus question que de mobilité, de polyvalence et de précarité? Pour Vincent Merle, directeur du Cereq (Centre d'études et de recherches sur l'emploi et les qualifications), les jeunes ont tout intérêt à se construire des parcours de formation diversifiés.

Comment peut-on aujourd'hui décider de suivre une filière de formation quand on ignore le devenir du métier auquel elle est censée conduire?

Le contenu des emplois et des métiers évolue en effet de plus en plus vite. Il est donc déraisonnable de vouloir faire coller la formation à un type d'emploi déterminé. Cela dit, on se trompe souvent en opposant savoirs généraux et compétences directement liées à un emploi. De nombreuses connaissances dites générales s'acquièrent à travers des apprentissages techniques et il n'est pas de bonne formation générale qui ne débouche sur des applications concrètes très utiles. Le propre de la situation est qu'il sera de plus en plus demandé aux individus de savoir passer de l'une à l'autre. Il ne s'agit plus d'apprendre un métier que l'on fera toute sa vie, mais plutôt d'apprendre à combiner des compétences diverses et à transférer les connaissances acquises dans des situations professionnelles évolutives.

Comment faire, alors que la formation professionnelle est très distincte de la formation générale?

C'est de moins en moins vrai. Voyez toutes les initiatives prises, par exemple, pour développer les formations