Les commerçants indépendants de la métropole lilloise ressentent les
projets d'implantation de l'enseigne commerciale PG («Prix Gros») comme un véritable assaut guerrier. Le discounter PG, fondé il y a une vingtaine d'années par Jean Muselet, l'actuel maire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et racheté en 1995 par le groupe Delhaize Le Lion, a déposé 14 demandes d'implantation de surfaces commerciales dans la métropole lilloise. 5 magasins devraient ouvrir cette année. Plusieurs recours ont été déposés par les associations de commerçants et le préfet. Mais, à la chambre de commerce de Lille-Roubaix-Tourcoing, on s'avoue peu optimiste sur leur chance de succès. «Il y a un réel forcing des moyennes surfaces pour déposer leur projet avant le gel des implantations de plus de 300 mètres carrés», accuse Richard Bialek, le président de la Fédération lilloise des commerçants.
Ce projet de loi, actuellement examiné par les parlementaires, satisfait les commerçants. En attendant, la loi Royer qui rend obligatoire l'examen par la commission départementale d'équipement commerciale (CDEC) de tout projet d'installation de surfaces supérieures à 1.000 mètres carrés, s'applique toujours. Aussi, afin de contourner habilement cette loi, la technique utilisée est de ne déposer des permis de construire que pour des magasins d'une surface inférieure à ce seuil. Le dernier PG ouvert dans le Nord en septembre couvre ainsi une surface de 998 mètres carrés. «Paradoxalement, ce sont les communes de