Sofia, envoyée spéciale
Les vieux brontosaures communistes sont de retour en Bulgarie. Mais le jeune Premier ministre présente bien. «Sans aucun concours du FMI ou de la Banque mondiale, Sofia a remboursé 973 millions de dollars (4,8 milliards de francs environ) à ses créanciers étrangers en 1995, mais cette année, l'échéance sera difficile à tenir», a prévenu Jean Videnov lors de l'assemblée générale de la Berd à Sofia le 15 avril. La Bulgarie doit faire face en 1996 à 1,2 milliard de dollars (6 milliards de francs) de remboursement de sa dette extérieure. Avec une grosse échéance en juillet. Le gouvernement communiste, revenu au pouvoir en décembre 1994, sait que les crédits du FMI ne seront accordés que si la Bulgarie accepte de mettre en oeuvre des réformes sévères. Une mission des experts de Washington est attendue en mai.
La Bulgarie est la lanterne rouge des pays de l'Est dans la transition vers l'économie de marché. Les privatisations sont au point mort et l'environnement législatif, ultra libéral sur le papier, va de pair avec blocages politiques et tracasseries incessantes. Sofia fait donc mine de bouger. Séduire les bailleurs de fonds. Jean Videnov s'est employé à amadouer les bailleurs de fonds. Le parlement vient d'adopter une loi favorisant l'investissement étranger. Le sénat doit encore l'approuver. Elle prévoit une exonération de l'impôt sur les bénéfices pendant trois ans et une réduction de 50% les deux années suivantes. Le propriétaire étranger devra posséd