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Libération

Sous le signe de la désunion syndicaleEsquisse d'unité en province. Mais ,à Paris, le 1er Mai a été tronçonné.

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publié le 2 mai 1996 à 6h08

La fête de la «solidarité internationale entre les travailleurs»,

devenue fête légale du Travail sous Vichy, s'est déroulée cette année encore sous le signe de la plus grande désunion syndicale, en dépit de plusieurs défilés unitaires en province.

11h30. Avenue du Maine, Paris. A l'entrée du siège flambant neuf de FO, les églantines, longtemps emblème officiel du 1er Mai, ont remplacé les trop commerciaux brins de muguet. Blondel inaugure la salle Léon-Jouhaux, du nom du premier secrétaire général de la confédération. Invité d'honneur: David Brombart, le secrétaire général du puissant syndicat américain AFL-CIO. Voilà pour les symboles. Pour le reste, le secrétaire général de FO fustige «la pensée unique qui tient lieu de pensée gouvernementale» et condamne la réforme de la Sécu, qui «étatise tout pour mieux rationner».

14h30. Gare du Nord, Paris. Pour la CGT, pas de 1er Mai sans défilé. La manifestation part de la gare du Nord, avec Louis Viannet à sa tête, bras dessus bras dessous avec Fodé Sylla, le président de SOS-Racisme, et se disperse à la Bastille. «C'est l'occasion pour nous de faire revivre l'aspiration au tous ensemble exprimée par les salariés lors des manifestations de décembre et de travailler à une nouvelle grande mobilisation», se réjouit le secrétaire général de la CGT. Sud, la FSU (enseignants) et les organisations du Groupe des dix se sont joints à ce cortège qui a rassemblé près de 30.000 personnes, selon la CGT.

16h30. Parc floral, Vincennes. Devant un mill