Menu
Libération

Bonne surprise pour la croissance américaineAu premier trimestre, elle s'est établie à +2,8%.Une aubaine pour le candidat Clinton.

Article réservé aux abonnés
publié le 3 mai 1996 à 6h05

Les ressorts qui semblent s'être mis en place aux Etats-Unis et

permettent à l'économie américaine de rebondir à chaque fois qu'on la croyait essoufflée fonctionnent encore: après une médiocre performance au dernier trimestre 1995 ­ le PNB américain avait alors grimpé de seulement 0,5% ­, les Etats-Unis ont réalisé au premier trimestre de cette année un excellent score dont l'étendu a surpris tous les experts. La croissance enregistrée entre janvier et mars ­ + 2,8% ­ prend en effet à contre-pied la logique qui prévalait chez de nombreux économistes: cinq ans après la sortie du tunnel, la longue période d'expansion qui remonte au mois de mars 1991 ne pouvait que prendre fin. Après avoir créé plus de 8 millions d'emplois et fait renouer entreprises et profits, la conjoncture ne pouvait évoluer que dans une seule direction: le sud, comme on dit ici, pour désigner l'inévitable ralentissement que tout le monde croyait inscrit dans les astres. L'essentiel du débat portait non sur le calendrier ­ il était clair que le mouvement serait imminent ­ mais sur la forme de la chute: serait-ce une dégringolade brutale ou un lent atterrissage en douceur. Bref, allait-on se faire très mal en tombant ou seulement un peu? Les chiffres des ventes de fin d'année laissaient craindre la première hypothèse: les consommateurs avaient boudé les commerces et dans les secteurs les plus dynamiques ­ automobile et informatique ­, on commençait à tirer la langue. Il y a encore quelques semaines, rares