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Libération

Les jeunes diplômés français s'expatrient en AsieLes entreprises de Thaïlande, Malaisie et Singapour sont dynamiques et les salaires «honorables».

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publié le 3 mai 1996 à 6h05

Diplômée de Science-Po et de l'Ecole supérieure de commerce de

Paris, Christelle Thomas, pétillante brune de 22 ans, cherche son premier emploi... en Thaïlande. Fraîchement débarquée à Bangkok avec une liste des entreprises françaises implantées sur place, elle est certaine d'être sur la bonne voie: «C'est vraiment motivant, car les gens sont disponibles. Même les patrons accordent volontiers des entretiens.»

Pourquoi la Thaïlande? Parce qu'elle aime l'Asie et que les entreprises s'y développent. «L'environnement est favorable, il y a des investissements, des projets...» Elle est prête à accepter un contrat d'embauche régi par le droit local: «L'idée première étant de travailler en Asie, ça ne me dérange pas d'être totalement détachée de la France, aussi bien sur le plan de la fiscalité que de la Sécurité sociale.»

Comme Christelle, de plus en plus de jeunes diplômés français s'expatrient en Asie du Sud-Est, dans les pays émergents comme la Thaïlande, la Malaisie ou Singapour, pour y trouver du travail. A Bangkok, leur nombre augmente sans cesse. La chambre de commerce franco-thaïe reçoit chaque mois entre 50 et 60 demandes d'emploi qui lui sont adressées de Thaïlande, ou directement de France. «Nous avons trois catégories de demandeurs d'emploi: des étudiants à la recherche d'un stage, des professionnels avec expérience qui souhaitent se reclasser à l'étranger, et beaucoup de jeunes diplômés sans emploi en France», explique Agnès Benoît, directrice de la chambre de commerce fr