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Front commun des salariés de Merlin et NeyrpicLes manifestations et les grèves se succèdent à Grenoble contre les «logiques financières».

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publié le 9 mai 1996 à 5h39

Des salariés de Merlin-Gerin à Grenoble, filiale de Schneider

Electric, devraient manifester ce matin devant la Bourse de Paris. Les syndicats CGT-CFDT-CFTC-FO s'opposent depuis six semaines au projet de leur direction de céder la division ASI (fabrication d'onduleurs) au groupe financier Europe Capital Partners. ASI est un fleuron de la marque. Sa vente serait une fructueuse opération financière. Avec 1.800 salariés dans le monde, dont 400 à Grenoble, ASI figure au deuxième rang mondial dans son secteur. Ses onduleurs permettent le filtrage de l'électricité et la régulation de la distribution.

«Cette cession relève d'une stratégie de joueurs de Monopoly», estiment les syndicats qui ont fabriqué de faux billets imitant ceux du fameux jeu et la signature de leur PDG Didier Pineau-Valencienne. Ils les distribuent aux Grenoblois avec cet avertissement en prime: «Attention: supprimer 1 des 7.500 emplois des douze sites de Schneider Electric dans la cuvette de Grenoble, c'est mettre trois personnes au chômage parmi les sous-traitants, les sociétés de service, les commerçants.»

Mardi, les «Merlin» ont manifesté une fois encore avec les «Neyrpic», filiale de GEC Alsthom où des grèves partielles ont lieu depuis février contre un plan social prévoyant 149 licenciements. Les syndicats de ces deux entreprises, symboles de l'industrie hydroélectrique alpine, mettent en avant leur «refus de se soumettre aux seules logiques financières». Les porte-parole du mouvement des «Merlin» n'ont pas