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Libération

Juppé aux syndicats: je vous ai comprisLe Premier ministre partage leur impatience sur la réduction du temps de travail.

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publié le 24 mai 1996 à 5h11

Alain Juppé a volé hier au secours des syndicats qui défilaient un

peu partout en France pour la réduction du temps de travail (lire ci-dessous). Le Premier ministre, en visite à Orléans pour signer le programme pour l'emploi des jeunes de la région Centre, a assuré comprendre «l'impatience de certaines organisations syndicales qui disent: cela ne va pas assez vite, il faut être plus imaginatif».

Constatant que les négociations piétinent, entre les syndicats et le patronat, sur ce dossier de la diminution des horaires, il a souhaité que les partenaires sociaux «se remuent un petit peu». «Nous avons un rendez-vous avec les partenaires sociaux en juillet, a-t-il dit, et j'espère que l'on évitera une mesure législative générale, car c'est le type de problème qui doit se traiter entreprise par entreprise».

Même s'il ne la souhaite pas, le chef du gouvernement n'exclut pas une loi sur le sujet. Une façon pour lui de pousser les fédérations patronales, soupçonnées de traîner les pieds, à conclure des accords «donnant-donnant» (flexibilité contre réduction du temps de travail), comme il était prévu dans le texte du 31 octobre signé par le CNPF et tous les syndicats sauf la CGT. «Si les négociations de branche ne devaient pas aboutir, je souhaite que la loi permette de dynamiser la négociation d'entreprise dans des conditions équilibrées», a-t-il lancé. Selon lui, si la «voie de l'aménagement-réduction du temps de travail est difficile», elle est néanmoins «possible pour améliorer la