New York,
de notre correspondant Le Dow Jones, le plus cité des indices boursiers, a fêté ce week-end son centenaire. Ce chiffre magique, symbole international de la Bourse de New York, s'est imposé auprès du grand public comme le baromètre de la météo boursière. Or, un siècle après ses débuts le 26 mai 1896 , l'indice inventé par Charles Henry Dow et Edward Jones, les fondateurs du groupe Dow Jones et de leur vaisseau amiral, le Wall Street Journal, est à la différence des 12 valeurs qui entraient dans sa composition en 1896 un extraordinaire survivant: les 12 actions retenues par Charles Dow en 1896 ont, pour la plupart, sombré dans les oubliettes de Wall Street. A l'exception de General Electric qui, à l'époque, fabriquait déjà des ampoules mais dont on ne pouvait prévoir qu'elle allait s'illustrer plus tard dans l'énergie nucléaire et la télévision, les entreprises qui composaient le Dow Jones à ses origines ont disparu. Pourtant, ces entreprises American Cotton Oil, American Sugar, US Leather, ou US Rubber par exemple correspondaient à une vision qui s'avéra juste: l'idée que de grandes entreprises, s'appuyant sur des marchés nationaux et mondiaux, allaient être les futures stars de la Bourse américaine dominée jusqu'alors à 60% par les sociétés de chemin de fer. Depuis, la composition du Dow Jones a évolué: son nombre d'actions est passé de 12 à 20 en 1916 et de 20 à 30 en 1928 il est resté inchangé depuis-, et les valeurs qui le constituent ont varié. Mais