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Libération

Un dessein chinois sur les tissus DMC. Pour s'implanter en Asie, le géant français du textile s'allie avec une PME de Hong-kong.

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publié le 1er juin 1996 à 7h28

Juste retour des choses: à force de délocaliser la production pour

rechercher des pays aux moindres coûts de main d'oeuvre, l'industrie française du textile est en passe de perdre son pouvoir capitalistique au profit de ces nouveaux pays d'accueil. C'est du moins ce qui risque d'arriver au leader français du domaine, Dollfus Mieg et Cie (DMC). Le groupe a annoncé jeudi un accord avec la firme de Hong Kong China Dyeing Works (CDW) qui deviendra l'un de ses actionnaires de référence. Une assemblée extraordinaire des actionnaires convoquée fin juillet doit avaliser cet accord qui donnera au groupe chinois environ 8% du capital de DMC.

Pour l'heure, le géant français du textile, leader mondial de la distribution de tissus imprimés, est aux mains d'investisseurs institutionnels épars. L'Union des banques suisses possède 17% du capital devant les AGF (9%) et la Caisse des Dépôts (8%). Cinq grandes banques commerciales françaises se partagent en outre 15% du capital du groupe coté.

L'entrée de CDW au capital du groupe français ne lui coûtera rien. Car l'accord prévoit deux étages. Le français DMC prendra 51% de la filiale de commercialisation de CDW et 49% de sa filiale industrielle qui produit à Hong Kong 30 millions de mètres de tissus par an. La cession des parts du groupe chinois dans ses deux filiales lui permettra de souscrire à une augmentation de capital réservée de DMC de 150 millions de francs, sans bourse délier, soit 8% du groupe français.

DMC qui a connu en 1994 un exercic