Les syndicats de France Télécom donnent ce matin le coup d'envoi
d'une semaine de mobilisation pour la défense des services publics qui touchera aussi EDF, la RATP et la SNCF. Appelée par l'ensemble des syndicats, la grève d'aujourd'hui vise à protester contre la «privatisation» de France Télécom, un projet de loi approuvé la semaine dernière par le Conseil des ministres et qui sera présenté au Parlement avant la fin du mois. A Paris, une manifestation partant à 10h30 du ministère des PTT doit se diriger vers l'Assemblée nationale. En début d'après-midi, une assemblée générale à la Bourse du travail devrait décider l'occupation des centres dans la soirée et la reconduction de la grève les jours suivants, proposée par les deux plus importantes organisations syndicales, la CGT et SUD. En région parisienne, elles représentent à elles deux 70% des agents.
L'ampleur de la mobilisation reste évidemment la grande inconnue d'un mouvement qui avait tendance à s'essouffler ces derniers temps. La dernière grève du 11 avril, avec 45% de grévistes seulement selon la direction de France Télécom, avait convaincu le gouvernement d'Alain Juppé de foncer.
Très inquiets à l'idée de faire un bide, les syndicats reprennent confi-ance. La mobilisation de décembre a certes lassé les ardeurs manifestantes, mais l'acquis est là. Le bilan social de France Télécom montre ainsi un niveau d'exaspération jamais atteint dans l'histoire de cette maison de 150.000 fonctionnaires. Le ras-le-bol des agents se re