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Libération

A France Télécom, la grève piétineSUD et la CGT ont peu mobilisé hier mais reconduisent le mouvement.

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publié le 5 juin 1996 à 7h22

Au centre international de France Télécom, rue des Archives à Paris,

les quelques centaines de militants SUD de la région parisienne, réunis en assemblée générale hier après-midi, ne cachaient pas leur déception. La grève nationale unitaire contre la privatisation de l'opérateur public n'a mobilisé que 31,9% de salariés selon la direction, contre 45% lors de la dernière grève nationale du 11 avril. Et 75%, aux premières menaces de changement de statut, il y a trois ans. La résistance se réduit comme peau de chagrin à l'approche de l'obstacle. Lassitude, pressions de la direction, cavalier seul de FO, les raisons de démobilisation ne manquent pas. SUD et la CGT, les deux plus grandes organisations syndicales, n'en appellent pas moins à une grève reconductible, profitant des deux journées de mobilisation à venir dans le service public, aujourd'hui pour les électriciens et demain pour les cheminots. Inutile de gâcher la dernière chance.

En dépit d'une faible participation à la manifestation du matin même (1.500 personnes selon la préfecture, 3 à 5.000 personnes selon les organisations syndicales, ont défilé du ministère des PTT à l'Assemblée nationale), CGT et SUD appellent les agents des télécoms à rejoindre les manifestations d'aujourd'hui et demain.

«Ce n'est pas avec une grève de vingt-quatre heures qu'on fait tomber un projet de loi», lance Bob, du centre de Montreuil gréviste à 50%. A Aubervilliers, un centre qui totalisait hier 60% de grévistes, l'assemblée générale de ce