«Tous ensem-
ble, tous ensemble...» chantaient à tue-tête les cheminots qui ont défilé hier à Paris, de la gare Saint-Lazare aux abords de l'Assemblée nationale, où l'avenir de la SNCF doit être examiné le 11 juin. Les 30.000 manifestants (14.000 selon la préfecture, 50.000 selon la CGT) étaient pourtant soigneusement séparés derrière une banderole intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC. La CGT, qui constituait les trois-quarts du cortège, ouvrait la marche, département par département, suivie de la CFDT, de FO et de la CFTC. Les trublions de SUD Rail, soigneusement tenus à l'écart, fermaient la manifestation en rangs serrés, chaque militant brandissant un drapeau vert. Sous la canicule, la tête du cortège atteignait à 15 heures le boulevard Saint-Germain quand les derniers manifestants longeaient encore l'Opéra une heure plus tard.
Les cheminots se devaient de finir en beauté la semaine de grève des services publics (France Télécom mardi, EDF-GDF mercredi), la contestation du contrat de plan de la SNCF ayant mis le feu aux poudres de la fonction publique en décembre. Rejoints par des agents de France Télécom de SUD-PTT et de la CGT, ils ont toutefois mobilisé hier un peu moins que les électriciens mercredi.
Les leaders syndicaux ont pris la parole au départ de la manifestation. Louis Viannet a déclaré pour la CGT que, «si d'aventure le gouvernement avait douté sur son intérêt à respecter ses engagements à l'égard des cheminots, alors aujourd'hui il a la réponse. Il doit savoir que l