«Mon bureau? De là où je vous parle, j'ai, par la fenêtre, une vue
fantastique sur les montagnes, mon ordinateur portable à un bout de la table, un modem accroché à la ligne de téléphone, un désordre de papier, mon fax et mon téléphone et, dans un coin de la pièce, une paire de skis.» Après deux ans passés dans un bureau d'une banlieue de Washington, Catherine Sellman, consultante spécialiste des questions d'environnement, originaire de Santa Monica en Californie, s'est établie à Telluride, un petit village du Colorado de 1.800 habitants qui est aussi une station de sports d'hiver. Désormais c'est de Telluride qu'elle part pour accomplir à travers les Etats-Unis ses missions évaluation écologique de terrains et contrôle de la pollution et c'est là qu'elle écrit ses rapports. «J'adore le ski et la marche, les balades dans les montagnes. Le vrai défi, c'est de convaincre mon entreprise que ce n'est pas parce que j'habite dans un endroit où les gens viennent plutôt en vacances que je suis moins motivée pour mon travail», s'amuse-t-elle.
Comme elle, un nombre croissant d'Américains ont, sans quitter nécessairement leur entreprise, fait de leur maison ou de leur appartement leur second et parfois leur seul bureau. Le garage reconverti ou une pièce de l'appartement sont devenus des extensions de l'entreprise: environ 8 millions de salariés américains travaillent de chez eux au moins un jour par mois. Et dans de nombreuses sociétés le temps passé à la maison à accomplir du trava