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Libération

Le télétravail un maquis à défricher

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publié le 10 juin 1996 à 7h06

Si l'on en croit les prédictions des années 70, le télétravail

devait être omni-présent aujourd'hui dans les activités du tertiaire. Certains comme ATT avaient même imaginé qu'en 1990, il serait le lot de tous les Américains (voir pages V et VI). S'ils sont 15% aujourd'hui à exercer leur activité à distance de manière plus ou moins permanente, c'est déjà bien beau. Le raz-de-marée annoncé n'a donc pas eu lieu, y compris dans les pays les plus technologiquement avancés. Le phénomène s'amplifie cependant régulièrement sans qu'il soit encore possible de l'évaluer avec précision. Faute de définition «universelle», les experts de tout poil s'empoignent sur les critères qui permettraient un recensement précis du nombre de télétravailleurs. Et le télétravail reste, malgré l'intérêt que portent désormais les entreprises ou les gouvernements à ce mode d'organisation professionnel, un concept un peu flou. Et les télétravailleurs, des individus un peu en marge, sans statut bien défini.

Dire de quelqu'un qu'il télétravaille parce qu'il bosse à distance de son donneur d'ordre n'a évidemment aucun sens. Le télétravail, comme son nom l'indique, implique qu'on utilise l'une ou l'autre des technologies de l'information pour communiquer. Voilà au moins un point sur lequel la plupart des experts tombent d'accord. C'est sur le «temps» consacré à l'activité à distance que les choses se corsent. Certains incluent dans cette définition ceux qui traitent une partie de leur boulot de leur voiture, en