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Libération
Reportage

Lyon sur son 31 pour accueillir le G7Le maire, Raymond Barre, attend des retombées du sommet des pays industrialisés à la fin du mois.

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publié le 11 juin 1996 à 7h06

Flattés, hostiles ou indifférents, les Lyonnais devront vivre avec

le G7 les 27, 28 et 29 juin. Une semaine plus tôt, l'arrivée des caravanes de chômeurs organisées par AC! (Agir ensemble contre le chômage) marquera l'ouverture du programme des «contre-G7», «G7 parallèles» et autres «G Sex».

A quinze jours de l'événement, seules quelques centaines d'acteurs «anti-G7» ou «pro-G7» préparent le rendez-vous en bonne intelligence. Les uns gèrent une affaire d'Etat décentralisée et se doivent de «vendre» l'image, le potentiel industriel ou culturel de Lyon et de sa région. Les autres mettent au point des manifestations intersyndicales, politiques ou «humanitaires» avec l'espoir d'un écho médiatique planétaire. Tous espèrent être vus ou entendus.

Concours du meilleur accueil. «Il ne s'agira pas d'une deuxième foire-exposition de Lyon (...), les chefs d'Etat viennent pour travailler», avait pourtant prévenu Raymond Barre. L'ancien sherpa de Giscard est excédé par les préoccupations vulgaires de ses administrés, soucieux de savoir «comment on circulera en ville». Selon lui, «pendant un sommet, les hommes d'Etat travaillent». L'ancien Premier ministre ne dément pas que la venue du G7 relève du «cadeau présidentiel» en hommage à son abnégation de sauveur de la majorité lyonnaise. Barre répète et fait répéter d'un air madré: «Le G7 sera une bonne occasion de faire connaître les potentialités de la ville, sachons faire, comme on dit, notre publicité.» Une lettre d'information en quadrichro