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Libération

A Lyon, l'anti-G7 occupe la scèneSyndicats et associations défilent pour faire entendre une «autre» voix.

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publié le 24 juin 1996 à 6h33

Samedi, ils se sont retrouvés à Lyon pour former un cortège

d'environ 8.000 personnes. Cent soixante-huit associations, comités locaux, syndicats partis ou mouvements politiques de gauche et d'extrême-gauche avaient invité leurs membres à manifester pour un «contre-sommet» à quatre jours de la tenue à Lyon du G7, la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays les plus riches.

Ils étaient regroupés pour faire entendre, selon leur sigle commun, «Les autres voix de la planète». Et ils assurent en être les porte-parole. Bras dessus-bras dessous, Alain Krivine (LCR), Mgr Jacques Gaillot, Annick Coupé (Sud-PTT), Charles Fiterman (communiste refondateur), et les dirigeants nationaux de la FSU, du MRAP et de SOS-Racisme ont défilé pour la première fois avec les élus communistes locaux. Mgr Gaillot déclare porter «le cri des exclus, des pauvres». Alain Krivine dénonce «les coquins et les requins complices de Raymond Barre (maire de Lyon, NDLR)». Charles Fiterman prophétise «la fin de la planète si les grands ne changent pas d'orientation».

La CGT et les associations humanitaires locales attendent leur heure. Les animateurs locaux du programme «anti-G7» rêvaient d'être les grands coordinateurs d'une convergence nationale sous l'oeil des médias internationaux. C'est raté. Louis Viannet a confirmé il y a quinze jours aux organisations syndicales CFDT, FO et FSU, à l'initiative d'un projet d'expression syndicale anti-G7 que la CGT «recherchait l'impact le plus important». En