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Libération

L'aviation civile montrée du doigt. Suite au crash d'un ATR, les Etats-Unis accusent les autorités françaises.

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publié le 11 juillet 1996 à 8h23

New York

de notre correspondant Plus d'un an et demi après le crash, le 31 octobre 1994, d'un avion européen ATR-72 dans l'Indiana, la question des responsabilités de cet accident, qui avait fait 68 morts, reste aux Etats-Unis l'objet d'une vive controverse. Elle vise désormais les autorités françaises et leur maniement des questions de sécurité aérienne.

Le National Transportation Safety Board (NTSB), le comité indépendant chargé de l'enquête, a retenu trois causes principales à l'accident, survenu après la formation de glace sur les ailerons de l'avion. La première concerne l'insuffisance des informations communiquées aux pilotes sur les réactions de l'ATR face à une pluie givrante. Avant l'accident, observe le rapport, le constructeur avait, lors d'une série d'incidents dans des circonstances similaires, recueilli des informations qui auraient dû justifier soit une modification de l'avion, soit la remise aux pilotes d'instructions «précises et détaillées» sur le phénomène.

Deuxième zone de responsabilité: la «surveillance inadaptée» exercée, en France, par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) sur les ATR-42 et ATR-72 et son «incapacité à prendre des mesures correctives de manière à assurer un état de navigation satisfaisant dans les conditions de givre». Enfin, les enquêteurs estiment que la FAA (Federal Aviation Authority), le gardien de la sécurité aéronautique aux Etats-Unis, n'a pas non plus accompli son travail, parce qu'elle a «accordé une confiance excess