La société SPMP-Riviera, numéro un du bac à réserve d'eau en France,
a déposé son bilan, en début de semaine, auprès du tribunal de commerce d'Aix-en-Provence. A l'origine des difficultés de l'entreprise, le revirement du Crédit national: cette banque, récemment privatisée, devait participer à la conclusion d'un partenariat entre le marsellais Riviera et le lillois Nortène, un fabricant de filets et grilles plastique pour l'industrie, les travaux publics, la pêche et... le jardin.
Au terme de cet accord, Nortène devait prendre le contrôle de Riviera et accéder ainsi au premier rang sur le marché de l'équipement et accessoires de jardin. En contrepartie, le lillois s'engageait, via un contrat de sous-traitance, à maintenir l'usine de production des bacs Riviera à Marseille, où travaillent 160 personnes.
L'accord était suspendu à l'octroi d'un prêt de 15 millions de francs que la Caisse d'épargne Provence-Alpes-Corse était prête à consentir, sous réserve que le Crédit d'équipement des PME (CEPME) et le Crédit national lui accordent une contre-garantie bancaire. La première a accepté, pour un montant de 3 millions; le second a refusé. «Pour environ 500.000 F», peste Richard Armenante, PDG de SPMP-Riviera.
Au début du mois, Riviera avait déjà lancé un cri d'alarme, dénonçant l'obstruction du Crédit national. Son risque bancaire est pourtant minime: l'Etat, le département des Bouches-du-Rhône et la région PACA ont accepté de garantir la moitié du prêt de 15 millions.
Après deux semain