Réponse du berger à la bergère: Jacques Chirac répond à Bill
Clinton. Au lendemain de l'adoption par les Etats-Unis de la loi D'Amato, prévoyant pour la première fois des sanctions à l'encontre des entreprises étrangères qui investiraient dans l'énergie en Iran et en Libye, le président français a menacé à son tour les Etats-Unis. «S'il apparaissait que des entreprises françaises étaient directement touchées par des mesures de ce genre, il faudrait alors que la France prenne des mesures de rétorsion immédiates», a commenté le chef de l'Etat, cité par le porte-parole du gouvernement, Alain Lamassoure.
Lors du dernier conseil des ministres avant la pause estivale, Jacques Chirac a ajouté que, dans cette perspective, il fallait «que l'Europe et la France, chacune pour sa part, se dotent d'une législation adaptée ce que l'on appelle des textes miroirs de manière à pouvoir évoquer ces sujets sur un pied d'égalité avec nos partenaires américains». Le chef de l'Etat a d'autre part invité «le gouvernement à être particulièrement ferme, en liaison avec nos partenaires européens, à l'égard de cette initiative unilatérale des Etats-Unis».
Il a souligné «que ce n'était pas un problème spécifiquement français, que c'était un problème européen, que l'Europe avait eu raison de réagir très fermement, et que la France devait soutenir cette réaction très ferme». Déjà, la veille, Leon Brittan avait vivement réagi, au nom de la Commission européenne, à cette initiative unilatérale américaine.