Trois jours après la signature par Bill Clinton de la loi D'Amato
qui impose des sanctions aux sociétés étrangères investissant en Libye et en Iran, l'Union européenne et l'Irlande (qui assure actuellement la présidence de l'UE) ont officiellement transmis jeudi une protestation à Washington au nom des pays membres. Les diplomates européens ont estimé que cette loi «ne constitue ni un moyen approprié ni un moyen efficace de lutte contre le terrorisme» et prévenu les Américains de leur intention «de défendre leurs droits et intérêts» en contestant cette décision dans les «enceintes internationales appropriées». Dans une tentative manifeste d'apaisement, le porte-parole du département d'Etat, Nicholas Burns, a, le même jour, souhaité un dialogue avec les Européens et souligné ce qu'il a appelé la «flexibilité» de la loi, qui permet en pratique au Président américain de ne pas déclencher les sanctions. «Nous espérons pouvoir parler tranquillement avec les Européens et ne pas donner aux Iraniens le plaisir d'assister à ce débat entre Occidentaux.»
Toby Roth, représentant républicain du Wisconsin est président de la sous-commission du commerce et de la politique économique internationale à la Chambre des représentants. Il est l'un des rares membres du Congrès à s'être opposé à la loi D'Amato. Interview Pourquoi êtes-vous opposé à cette loi?
L'Iran et la Libye sont des régimes criminels et nous devons présenter face à eux un front uni avec nos alliés. Or, l'approche que nous avons en