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Libération

Brouille entre Bonn et BruxellesLes aides à l'ex-RDA dans le collimateur.

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publié le 14 août 1996 à 9h36

L'Allemagne a bien du mal à parachever l'unification. Près de sept

ans après la chute du Mur, le taux de chômage est encore beaucoup plus élevé à l'Est qu'à l'Ouest. Bonn multiplie donc les incitations pour que les entreprises allemandes privilégient pour leurs investissements les cinq ex-Länder de la RDA. Avec le ferme appui des parlementaires locaux concernés. Mais Bruxelles ne l'entend pas de cette oreille.

L'affaire des aides publiques accordées à Volkswagen, le géant automobile, a pris une nouvelle dimension cette semaine. Pour aplanir le différend qui enfle depuis des mois, le gouvernement allemand a proposé une rencontre entre son ministre de l'Economie Günter Rexrodt et Karel Van Miert, commissaire européen chargé de la concurrence. A la Commission, on se refuse à commenter plus avant la position allemande. «Le commissaire est actuellement en vacances. Il rentrera à Bruxelles fin août. Une rencontre avec le ministre de l'Economie est tout à fait souhaitable», se borne-t-on à indiquer.

Fin juin, la Commission avait demandé à Bonn des explications écrites sur les aides accordées à deux projets industriels de Volkswagen dans l'Etat de Saxe. Il s'agit d'une unité de peinture et de montage à Mosel et d'une unité de moteurs à Chemnitz. Ces deux usines doivent entrer en production à la fin de 1997. Bruxelles demandait que les aides publiques ne dépassent pas 539,1 millions de marks (1,8 milliard de francs), alors que le gouvernement de Saxe prévoyait d'être plus généreux à l'