Lancé avec succès par les Espagnols, le pare-soleil en carton
commence tardivement mais sûrement sa carrière en France (2 millions d'exemplaires en 1996).Les enfants rechignent à quitter la plage en fin de journée. Mais une fois les bouées et autres pelles jetées dans le coffre, c'est au tour du père de famille de faire la grimace. Après des heures d'exposition en plein soleil, la voiture est une fournaise. Le fauteuil lui brûle les cuisses. Et surtout le volant est intouchable. Gare aux premiers virages... Un objet à trois sous éviterait pourtant ces désagréments: le pare-soleil en carton. Placé sous le pare-brise, avec une découpe ad hoc pour le rétroviseur, il se coince sous les deux pare-soleil avant. La température de la voiture ne baisse que de quelques degrés. Mais le chauffeur peut saisir à pleine main le volant pour affronter aussitôt des virages en épingle à cheveux.
Un marché à conquérir. L'invention est espagnole. Depuis des lustres, les conducteurs de l'autre côté des Pyrénées ont adopté le pare-soleil, aussi indispensable que la roue de secours ou le klaxon. En France, les premiers modèles n'ont pas dix ans. Et le marché hexagonal ne dépasse guère aujourd'hui les deux millions de pièces par an. Alors que le parc automobile frôle les 27 millions de véhicules... Un joli potentiel qui fait saliver quelques pionniers.
Pascal Lecomte est de ceux-là. Installé à Vierzon (Cher), il a vendu cette année 750.000 pare-soleil en France. Grâce à une innovation qui en simplifie