Buenos aires correspondance
Quatre jours après la grève massive du 8 août, le nouveau ministre de l'Économie, Roque Fernandez, a annoncé une série de mesures fiscales dans le droit fil de la politique de rigueur de son prédécesseur, Domingo Cavallo. Ces augmentations de taxes, d'impôts et de cotisations ont reçu un accueil mitigé des chefs d'entreprise, tandis que la Bourse perdait 4,8%.
Si le Parlement donne son feu vert, le super grimpera de 13% et le gasoil de 38%. La hausse se répercutera sur les transports en commun, qui se voient en outre taxés de 5%. Une TVA de 10,5% sera appliquée aux écoles privées ainsi qu'à la publicité, aux télévisions câblées, aux cinémas et aux théâtres. Mais aussi à la médecine privée et aux contrats d'assurance vie. Ces mesures vont affecter surtout la classe moyenne, déjà victime de la diminution, voire de la suppression des allocations familiales décrétée en juillet. Au total, les revenus d'un ménage gagnant 2.000 pesos mensuels (10.000 francs environ) seraient amputés de 12%. Les travailleurs indépendants, de plus en plus nombreux depuis la vague de privatisations, sont également visés par ces mesures d'austérité: leurs cotisations augmenteront de 30%. Enfin, l'âge de la retraite des femmes, porté de 55 à 60 ans il y a deux ans, passera à 65 ans.
Les entreprises se verront privées de subventions à l'exportation mais bénéficieront d'une baisse des charges patronales dès l'an prochain.
Le plan de mesures apparaît en outre largement improvisé. De