Menu
Libération

Lagardère tape sur Thomson. Il accuse la branche multimédia de saboter son plan de reprise.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 août 1996 à 9h19

Il y a de l'eau dans le gaz entre le groupe Lagardère et Alain

Prestat, patron de la filiale multimédia de Thomson. Dans un communiqué diffusé hier, le groupe candidat à la reprise de Thomson (à la faveur de sa prochaine privatisation) accuse Prestat de vouloir lui scier la branche. L'affaire: mercredi, 200 salariés de l'usine d'Angers de Thomson Multimédia débrayent pendant une heure pour protester contre la visite de quatre responsables de Daewoo, groupe coréen associé à Lagardère pour la reprise de Thomson (le français reprendrait l'électronique de défense et le coréen la filiale multimédia). Cette action des salariés a-t-elle été «téléguidée» par la direction de Thomson Multimédia, que certains disent très hostile à la solution coréenne?

Lagardère le croit, arguant d'un article de Libération paru hier, lequel rapportait les propos d'un élu CFDT d'Angers: «Des Asiatiques dans l'usine, c'est assez banal. Mais cette fois, la direction nous avait prévenus une semaine à l'avance, alors on était obligés de débrayer.» Et Lagardère de conclure: «Nous voudrions être convaincus que toutes les parties concernées par la privatisation de Thomson Multimédia ont le même souci que nous du maintien des emplois en France de cette entreprise» (Daewoo affirme vouloir créer 5.000 emplois supplémentaires en France dans les cinq ans).

Ce nouvel épisode dans le feuilleton Thomson souligne deux points. D'une part, la volonté de Lagardère de marteler à chaque occasion les qualités de son plan de re