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Libération

Le FMI encourage son bon élève jordanien. Après les émeutes contre le plan de rigueur, le Fonds accorde 60 millions de dollars.

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publié le 23 août 1996 à 9h19

Le roi Hussein de Jordanie a promis hier aux parlementaires un

«réexamen global de la situation», laissant entendre une réévaluation des récentes décisions économiques du gouvernement qui avaient provoqué les émeutes de la semaine dernière. «Je suis pour évaluer les données, les défis et notre devoir envers les générations futures», a dit le roi dans un discours au palais royal devant les membres des deux chambres du Parlement, diffusé par la télévision jordanienne.

Quelques heures auparavant, le FMI avait accordé une ligne de crédit au royaume. Après la purge, les aides. Le Fonds monétaire international a accordé mercredi soir un prêt de 60 millions de dollars (300 millions de francs) à la Jordanie. Un pays encore sous le choc des émeutes qui ont éclaté, essentiellement à Karak, dans le sud du royaume, vendredi. La colère couvait depuis trois jours, le gouvernement ayant décidé de doubler le prix du pain, aliment de base des Jordaniens.

«La Jordanie continue de faire des progrès impressionnants dans son programme d'ajustement structurel et de réformes» économiques, estime Mohamed El-Erian, directeur par intérim du département pour le Moyen- Orient du FMI, en commentant le déblocage de l'aide. «La croissance a atteint un rythme élevé, l'inflation est contenue et les réserves en devises ont augmenté», poursuit Mohamed El-Erian. Bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles: pour l'organisation de Bretton Woods, la Jordanie reste de loin le meilleur élève du Fo