Puisque le grand public est lent à venir à l'Internet malgré une
croissance des ventes de PC de 35% aux Etats-Unis et 144% en Europe en 1995, selon Dataquest , l'Internet ira à lui en se glissant dans son poste de télévision (95% des foyers). Tel est en tout cas le raisonnement des entreprises de l'électronique grand public appâtées par le cyberespace. Ces derniers mois ont été l'occasion d'une avalanche d'annonces d'équipement visant à permettre au téléspectateur de surfer sur le réseau des réseaux via son petit écran.
Dernier modèle claironné: le Philips Magnavox Web TV, un boîtier périphérique prêt à brancher sur son téléviseur. Celui-ci serait commercialisé à l'automne aux Etats-Unis et en janvier 1997 en France. Annoncé début août, son lancement a été confirmé lors de la première édition du Salon Cebit Home Electronics à Hanovre. Le Magnavox Web TV de Philips vise pas moins de 40 millions de foyers américains (soit l'équivalent de la population internaute actuellement estimée), qui connaîtraient grâce à lui les joies du surf sans fil, puisque le boîtier relié aux lignes téléphoniques classiques sera pilotable via une télécommande par infrarouge.
Entre le mythe du tout-en-un (la télé-domotico-ordinato-chaîne hi-fi, concept de temps de crise) et les espoirs d'un cyberespace bardé de galeries commerciales qui remplacerait une télé interactive mort-née (filon des pubs interactives et du téléachat), surgissent de nouveaux appareils de toutes formes, qui visent à muter le té