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Libération

Les chaotiques fiançailles entre AOM et Air LibertéLes relations entre les PDG des deux compagnies se dégradent alors que l'Elysée tient au mariage.

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publié le 5 septembre 1996 à 22h44

L'hypothétique rapprochement d'AOM et d'Air Liberté risque d'être

l'un des dossiers encombrants de cette rentrée 1996. Souhaitée au plus haut niveau de l'Etat ­ c'est-à-dire à l'Elysée ­, l'opération de fusion des deux compagnies aériennes privées tourne au vinaigre avant même d'avoir commencé.

Hier, Alexandre Couvelaire, PDG d'AOM depuis le mois de juin, s'en est pris par communiqué de presse interposé à Lotfi Belhassine, le patron d'Air Liberté, celui-là même avec qui il est censé construire un pôle aérien privé (face au pôle public Air France) quelques mois avant l'ouverture des frontières aériennes européennes prévue pour le 1er janvier 1997. «Monsieur Belhassine n'est pas habilité à prendre position sur l'avenir d'AOM», a déclaré Alexandre Couvelaire. «La compagnie AOM a une stratégie qui lui est propre, elle est définie en accord avec son actionnaire le CDR (Consortium de réalisation, regroupant les actifs du Crédit Lyonnais). Elle a pour objectif le respect des intérêts bien compris des actionnaires, des personnels et des passagers d'AOM.»

Par cette mise au point, l'ancien PDG d'Euralair a voulu répondre aux déclarations faites la veille par Lotfi Belhassine sur la chaîne LCI. Ce dernier avait très librement dessiné les contours d'une nouvelle entité issue du mariage AOM-Air Liberté, dont il pourrait être le dirigeant.

Il n'en fallait pas plus pour déchaîner les foudres d'Alexandre Couvelaire, soucieux du climat social de son entreprise. Depuis l'intégration d'AOM au Cons