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Libération

Le secteur public grogne moderato. Journée d'action limitée hier mais les fonctionnaires prévoient une grève mi-octobre.

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publié le 11 septembre 1996 à 22h29

La journée d'hier devait être un premier test de la mobilisation des

salariés du secteur public, confrontés à de nombreux projets de suppressions de postes. Juppé avait tenté ce week-end de désamorcer la colère en promettant le dégel des traitements des fonctionnaires en 1997. Si l'inquiétude est perceptible, manifestations et mouvements de grogne sont restés limités et dispersés.

Fonctionnaires. Les fédérations syndicales de fonctionnaires, réunies hier, ont décidé d'une «action de grève» avec manifestations à la mi-octobre, dont la date sera fixée lors d'une nouvelle réunion le 23 septembre. Les sept fédérations (CGT, CFDT, CFTC, CGC, FO, FSU et UNSA) étaient réunies à la Bourse du travail à Paris pour élaborer une riposte commune contre la rigueur budgétaire, notamment les quelque 7 000 suppressions d'emplois prévues, ainsi que la persistance du contentieux salarial entraîné par le «gel» des hausses générales de salaires en 1996.

Arsenaux. Plusieurs milliers de salariés des arsenaux de la marine et de Giat-Industries ont débrayé et manifesté hier pour protester contre les suppressions d'emplois dans l'industrie publique de l'armement. Dans une rare unanimité, l'ensemble des syndicats du secteur avaient appelé à une «journée nationale d'actions et de grèves» pour relancer un mouvement particulièrement dynamique avant les vacances. Hier, toutefois, la mobilisation est apparue moins importante qu'en juin.

Ainsi à Cherbourg (lire ci-contre), où 3 500 salariés ont manifesté alors