Hier, pour sa deuxième séance de la rentrée, la mission
parlementaire d'information sur la vache folle n'a pas permis de trancher la question du contrôle des aliments pour humains ou animaux. Sont-ils assez efficaces pour empêcher l'utilisation de produits illicites?
Le flou des chiffres communiqués et l'éparpillement des responsabilités entre ministère de l'Agriculture, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression de fraudes (DGCCRF), Douanes et Commission de Bruxelles n'ont pas échappé aux députés qui doutent que les mesures pour la sécurité des consommateurs aient été parfaitement respectées.
Certes, Christian Babuziaux, directeur général de la DGCCRF, affirme: «Nous avons eu un rôle croissant au fur et à mesure que grandissaient les interrogations sur la sécurité.» Ainsi, Babuziaux assure qu'avant même la parution, en juillet 1990 dans la revue scientifique The Lancet, d'un article évoquant l'éventualité d'une transmission de l'encéphalite spongiforme bovine (ESB) à l'homme, la DGCCRF s'était enquise auprès de la Commission interministérielle française ad hoc s'il y avait lieu d'interdire la totalité des farines animales destinées à l'alimentation du bétail. En juin 1990, la Commission de Bruxelles préconise l'interdiction de ces farines pour les seuls bovins, et l'arrêté est publié le mois suivant.
Deux ans plus tard, à la demande de la DGCCRF, les abats sont interdits dans la fabrication des petits pots pour bébés. «C'était prioritaire», pré