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Libération

Une récolte de blé qui vaut de l'orLa sécheresse a profité à certains céréaliers.

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publié le 24 septembre 1996 à 10h34

Les céréaliers français se font du blé. Le millésime 1996 dépasse

même toutes les espérances, selon Henri de Benoist, président de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB), qui souligne fièrement: «Le rendement est le meilleur jamais obtenu dans notre pays.»

Avec une moyenne de 71,5 quintaux à l'hectare pour une production totale nationale de 34,8 millions de tonnes de blé tendre (29,8 millions l'an passé), les grands bassins céréaliers engrangent les bonus. De fortes disparités existent pourtant entre le Centre, fortement touché par la sécheresse, et les pointes historiques de rendements observées en Picardie (97 quintaux à l'hectare) et en Nord-Pas-de-Calais, grand vainqueur de la saison, avec des parcelles produisant jusqu'à 130 quintaux par hectare.

Cette récolte record s'explique essentiellement par les précipitations et la fraîcheur du début juillet, l'excellente qualité génétique des semences utilisées et, paradoxalement, par la sécheresse de la fin de printemps qui a empêché le développement des maladies parasitaires. A l'issue de la période sèche, les pluies ont été bénéfiques à un développement inespéré des grains. «Cette année, on atteint parfois 86 kilogrammes de grains pour 100 litres de blé, se réjouit De Benoist. C'est tout à fait exceptionnel!»

L'orge, l'avoine, le seigle et le sorgho suivent l'exemple. Quant au maïs, dont la récolte débute dans les prochains jours, il promet des merveilles. Ses rendements devraient crever les plafonds avec une moyen