Bernard Pons, ministre de l'Equipement et des Transports, a tempéré
hier les ardeurs «pendulaires» d'Anne-Marie Idrac, la secrétaire d'Etat aux Transports. En début de semaine, celle-ci avait évoqué «le nécessaire redimensionnement du programme TGV» et la révision technologique du TGV-Est, affichant sa préférence pour la technologie pendulaire, qui permet des trains rapides sur des voies existantes (Libération d'hier).
Premier rappel à l'ordre: Bernard Pons a réaffirmé que la construction du TGV-Est constituait une priorité pour le président de la République et qu'il n'était donc pas question de reporter le projet ferroviaire aux calendes grecques. Celui-ci a déjà fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique. Autrement dit, l'étalement dans le temps de la mise en oeuvre du schéma directeur TGV ne s'appliquera pas au TGV-Est. A cette première pierre lancée dans le jardin d'Anne-Marie Idrac, le ministre des Transports en a ajouté une seconde, en affirmant que sur le TGV-Est, «aucune modalité» de construction n'avait été encore arrêtée par le gouvernement. D'ailleurs hier, l'entourage d'Anne-Marie Idrac faisait savoir que la technologie pendulaire ne signifiait pas qu'on utiliserait forcément les lignes existantes du réseau ferroviaire de l'Est de la France... Les élus alsaciens semblent en effet très soucieux de moderniser l'ensemble de leur réseau, totalement déserté par une clientèle qui préfère l'efficacité de l'avion ou même de la voiture. Ils souhaitent donc qu'on le